Atelier d’éveil à l’anglais avec AGA
Le constat est fait que chaque année, un ou plusieurs enfants utilisent la langue anglaise à la maison. Langue maternelle d’un des parents, choix éducatif d’ouverture ou lien entre une langue maternelle étrangère et la France .
Contrairement à des idées communes, commencer l’apprentissage d’une seconde langue à un très jeune âge n’est pas perturbant pour l’enfant. En effet, des études scientifiques ont montré que des nourrissons de 7 mois ne sachant pas encore parler, savaient en revanche faire une différenciation nette entre deux langues. L’initiation à une seconde langue peut donc se faire sans effet négatif sur l’apprentissage de la langue maternelle.
• Plasticité auditive : plus l’enfant est jeune, plus son habilité à percevoir, différencier, et restituer des sons différents de ceux de sa langue maternelle est grande.
• Quand l’initiation se fait tôt, l’enfant entreprend cet apprentissage de la même façon qu’il apprend sa langue maternelle, sans réel sentiment d’apprendre. Il se sert des jeux et des activités répétées pour construire ses repères, comprendre, saisir et isoler les mots et les structures afin de les mémoriser.
• Tout jeune, l’enfant n’a pas honte de faire des fautes et n’a pas conscience des difficultés que comporte l’apprentissage d’une langue.
La mise en place d’ateliers d’anglais permet aux enfants de découvrir de nouveaux sons. Chaque séance, des contes, des chansons, des histoires sont partagés avec les enfants afin de les familiariser avec cette langue.
Pourquoi introduire une langue vivante dès la crèche ?
Tout d’abord pour créer, via une sensibilisation, les conditions favorables qui donneront envie à l’enfant d’apprendre cette langue, plus tard. Cette sensibilisation permet l’apprentissage de certaines compétences, qui s’acquièrent plus aisément dès lors qu’elles sont travaillées plus tôt. Par exemple, les schémas articulatoires des jeunes enfants sont très mobiles et ne sont pas encore « limités » par les automatismes de la langue maternelle. L’introduction d’une langue vivante dès le plus jeune âge s’avère très bénéfique pour la reproduction de sons, d’intonations et d’accentuations. Cela est d’autant plus important que ces compétences sont de plus en plus difficiles à acquérir au fur et à mesure que l’enfant grandit.
Tout jeune, l’enfant n’a pas honte de se tromper. Au contraire il apprécie ce qui est nouveau, différent.
De plus, au sein de notre structure, les enfants accueillis viennent d’horizons différents et dans le cadre de notre partenariat avec l’association « France Terre d’Asile »,, le « CAPS76″ et l' »ONM » nous sommes souvent en contact avec la langue anglaise, seul lien de communication avec les familles issus de pays divers.
Les enfants que nous accueillons dans ce cadre sont souvent bilingues (langue maternelle et anglais) et sont en immersion parmi nous dans cette nouvelle langue qu’est le français. Une initiation à l’anglais permet un pont de communication entre les enfants français de langue maternelle qui s’approprient les sonorités de l’anglais et les enfants accueillis qui parlent souvent anglais et s’approprient les sonorités du français.
L’ORGANISATION DES MOMENTS DE LANGUE VIVANTE ÉTRANGÈRE À LA CRÈCHE
LA DURÉE DES SÉANCES
La durée est fonction des capacités d’attention des enfants. Il est donc évident que les moments de langue vivante ne doivent pas être trop longs. Ce qui importe, c’est la fréquence. Plus les enfants seront exposés à ces moments, plus l’imprégnation, élément essentiel de la mémorisation, pourra être effective.
LES ACTIVITÉS
Dans notre crèche, les activités sont basées sur la compréhension orale et, la (re)production orale.
On privilégiera donc l’écoute de comptines et d’histoires tirées d’albums ou de méthodes.
Les écoutes renouvelées peuvent ensuite déboucher sur des activités de reproduction orale de mots, d’expressions ou de phrases. Ces activités de compréhension et de reproduction seront d’autant plus efficaces qu’elles seront associées chacune à une activité physique – jeu de doigts, ronde, mime, danse. Par l’écoute, la gestuelle, puis la production, l’enfant se familiarise progressivement aux sonorités de la langue étrangère, à sa musicalité et aux intonations qui lui sont propres. L’objectif premier n’est donc pas la compréhension mais la capacité à reproduire qui s’appuie sur les compétences auditives et phonologiques.
Le projet est mis en place sur chaque section à raison d’un atelier par semaine.